Nettoyer ses carbus

Pour l'exemple, c'est une rampe de Keihin CVK 40 de Kawasaki ZX9R, mais tous les carbus se ressemblent plus ou moins


Il faut d'abord préparer un plan de travail propre et le matériel nécessaire :
un peu de carburant ou de pétrole
un petit pinceau
un bac
un tournevis cruciforme PH2
deux tournevis plats
une clé à œil de 8
un compresseur et sa soufflette
Du fil de pèche et un fil métallique très fin
WD40
laine d'acier 000

Un schéma éclaté du carbu peut être utile ou alors il faut prendre des photos de toutes les phases pour être sûr de tout remonter correctement et sans prise de tête.

Assécher la rampe de carburateurs  en faisant si cela est possible tourner la moto sans alimentation d'essence jusqu'à la panne. L'extraire et la poser sur le plan de travail

Vue ici du côté de la tuyauterie de liquide de refroidissement

Extraire les vis de vidange des cuves et recueillir le peu d'essence qui reste

Voici une clé à chocs, outil très utile pour débloquer les vis facilement et sans esquinter les têtes.

Visserie de maintien des quatre cuves

Les quatre cuves déposées laissent apparaître les flotteurs, les gicleurs principaux et de ralenti
Ici elles sont très propres, mais souvent on y trouve plein de dépôts qu'il faut bien évidemment nettoyer

La cuve du carbu n°1 ne porte pas la même référence que les autres. Je ne vois pourtant pas de différences de formes, mais par précaution, je la remettrai à la même place.

Références des cuves n°2, 3 et 4

Pour déposer les flotteurs, il faut ôter les vis cruciforme qui brident leurs axes

Un pointeau peut se monter comme cela, mais s'il est enfilé dans l'autre sens, cela n'a pas d'importance. Attention de ne pas toucher à la courbure de la languette, sinon, cela jouera sur le niveau d'essence dans les cuves.

Sans les flotteurs, on voit apparaître les sièges de pointeaux et leurs vis de maintien

Les quatre vis de richesse avec les ressorts, rondelles et joints toriques.

Les puits d'aiguilles et les gicleurs principaux

Les gicleurs de ralenti

Un gicleur de ralenti et son fil de débouchage, emprunté à une brosse métallique très souple. Un fil de pèche peut aussi faire l'affaire, à utiliser en priorité car moins abrasif que le fil de cuivre, mais moins efficace si c'est vraiment bouché "dur"
Faire tremper dans l'essence auparavant et ne pas forcer au risque d'agrandir le trou.





Voilà toutes les pièces des quatre carbus
Les aiguilles N67U coulissent dans les carbus latéraux
Les aiguilles N67T coulissent dans les carbus centraux




Plusieurs coups de soufflette dans tous les orifices et tous les gicleurs sont indispensables, dans les deux sens.
Ne rien oublier.

Reste à tout remonter tranquillement

Ne pas serrer exagérément les gicleurs et vis !
Desserrer les vis de richesses comme indiqué dans la revue technique (ici un tour et demi)
Faire un réglage de base de la synchro avec une cale, par exemple un foret de 5 mm placé sous les papillons, ou de visu si l'on est habitué. 

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